Je sais que ça fait égoïste de commencer par soi-même, mais je suis enc e moment en train d'esayer d'écrire un bouquin. Voila le prologue ! Hésitez pas et balancez vos commentaires svp

L’homme se tenait debout, les mains jointes dans le dos, et regardait par la fenêtre ce qu’il se passait dans la rue. L’allée des Bégonias était bien calme. Deux joggeuses s’étaient arrêtées afin de parler avec des amies rencontrées dans la rue. Une jeune fille jouait avec son chien dans son jardin. Deux vieilles dames discutaient, allongées sur des transats, profitant des dernières heures de soleil de la journée. Rien d’intéressant.

Il se retourna et contempla les personnes présentes. Tout d’abord, lourdement armé, Juan, son homme de main, dont la main droite reposait nonchalamment sur la crosse de son Sig Sauer, rangé dans un holster sous son aisselle. Ensuite venaient deux jumeaux binoclards, Marc et Manu, quasiment indissociables l’un de l’autre. Ils pianotaient chacun sur le clavier d’un ordinateur portable. Deux autres hommes et une femme, armes à la main, se tenaient autour d’une chaise, sur laquelle était assise une jeune femme.

Cheveux roux flamboyants, peau blafarde, ensorcelants yeux verts. Elle était menottée, ses chevilles étaient attachées aux barreaux de la chaise et un bâillon couvrait sa bouche ? Cette vue lui arracha un léger soupir de contentement : ils n’avaient pas oublié ses ordres. Finalement, l’homme croisa le regard de son propre reflet dans le miroir que ses hommes avaient pris soin de placer en face de lui. Cette fois, un franc sourire étira ses lèvres. Ils avaient donc appris des erreurs de leurs prédécesseurs. Qui n’étaient heureusement plus en mesure de leur donner de mauvais conseils, comme lui désobéir ou ne pas respecter ses ordres. Paix à leurs âmes. Ses yeux d’un bleu de glace détaillèrent de haut en bas sa haute et fine silhouette, incapables d’y trouver le moindre défaut. Il représentait la perfection même.

Son attention revint se focaliser sur la jeune femme. Quel était son nom déjà ? Ah oui. Aurore Darral. Dommage qu’elle soit une ennemie. Elle était vraiment jolie. Mais sous cette apparence trompeuse se cachait une redoutable espionne et une toute aussi redoutable tueuse. C’était vraiment regrettable qu’il doive la tuer.

L’homme s’approcha d’elle et elle se raidit. Bien, elle avait peur de lui. A raison. Il lui enleva son bâillon, en la prévenant qu’une balle dans la tête sanctionnerait toute tentative de fuite ou d’appel au secours. Il l’informa obligeamment que toutes les personnes présentes dans la pièce étaient armées, lui compris. Après avoir eu confirmation qu’elle avait bien compris, il lui demanda qui l’avait envoyée. Elle lui cracha au visage un nom, un seul :

« Juline Stoneheart »

Tout le monde se figea, par peur de l’explosion qui risquait d’arriver. Mais rien ne se passa. L’homme ancra son regard dans celui de la jeune femme, pris délicatement son pistolet suspendu à sa ceinture, y vissa un silencieux. Il s’écarta légèrement de la chaise, visa et tira dans la poitrine d’Aurore.

Il s’attendait à cette réponse, même si elle l’attrista. Même si les trahisons étaient courantes dans ce milieu, il était difficile de savoir que la personne à laquelle on tient le plus au monde, même si elle n’attend plus rien de vous, n’attend qu’une chose, vous enterrer. Ne jamais montrer ce que l’on pense, ou ses sentiments. Telle était sa devise. Sans bouger, il ordonna donc de dissimuler le corps et d’effacer toutes traces du crime. Puis il tourna les talons, descendit les escaliers et monta dans la Maserati blanche qui l’attendait. Il demanda à son chauffeur de passer à son bureau, puis de le ramener chez lui. A aucun moment il ne se retourna pour regarder la maison qui disparaissait lentement.